Auteur : Stan Cuesta
Editions Du Layeur
Une vie entière suffirait-elle à écouter ce que Jimi Hendrix a enregistré en 4 ans ?
Une vie entière suffirait-elle à écouter ce que Jimi Hendrix a enregistré en 4 ans ? Stan Cuesta règle ses pas sur ceux du journaliste John McDermott, qui en 1992 traquait les arnaques de la discographie foutraque du céleste gaucher. Notre chroniqueur de Rock & Folk identifie et chapitre deux zones grises, l’exploitation du cadavre encore chaud d’Hendrix (1970-75) et la production d’Alan Douglas (1975-95), avant que les héritiers récupèrent les droits sur son catalogue. Au commencement étaient 4 albums posthumes, produits par Michael Jeffery, de bandes presque finalisées (The Cry Of Love - 1971) aux fonds de tiroirs (Loose Ends - 1974) avec désengagement progressif des forces vives Eddie Kramer et Mitch Mitchell. Puis il fut décidé de réenregistrer les accompagnements (Crash Landing - 1975), ce qui hier choquait est aujourd’hui la norme (le sample), avant d’essorer le mythe (Nine To The Universe - 1980, jamais réédité). Ce sont alors les live faits de bric et de broc, où la langue de bois et l’information lacunaire se disputent le vernis de crédibilité du verso des pochettes, qui constituent l’essentiel du bruit de fond : l’accompagnateur y est présenté comme leader, que ce soit avec Curtis Knight, Lonnie Youngblood ou encore Little Richard… dont le Friends From The Beginning (1972) contient des titres sans aucun des deux protagonistes !
Jean-Christophe Baugé