AWEK
Awek
Autoproduit / Absilone
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Awek Awek

 

12ème album en plus d’¼ de siècle de carrière. Comme le clame la plage d’ouverture, We Gonna Make It Through : on va s’en sortir. Forcément, mais d’ici là, il va encore falloir s’accrocher, comme ils le concèdent sur The Dream et I’m Staying Home. Bring It On et She’s All Mine proposent quelques pistes pour y parvenir, et c’est l’occasion de noter que le Texas-shuffle, qui établit leur marque de fabrique, s’agrémente plus que jamais ces temps-ci d’un savoureux arôme laid-back. Capté à Toulouse en deux sessions distinctes de 4 et 3 jours, cet album, mixé par Bernard Sellam, bénéficie en outre d’un remarquable mastering réalisé à Austin. Sur la trame du One Way Out de Rice Miller, l’harmoniciste expert Stéphane Bertolino se fend de l’instrumental Smokin’ Mambo, et il n’a peut-être jamais si bien sonné. Sellam persiste à délivrer des parties de guitare témoignant de sa culture étendue de l’idiome, tandis qu’en soutien de ces solistes hors-pairs, Joel Ferron et Olivier Trébel élèvent le groove au rang des Beaux-Arts. Qu’ils reprennent Jimmy Rogers (Goin’ Away Babe), Charles Brown (ce Black Night qu'avaient déjà adapté Muddy Waters et le grand James Booker), Dave Bartholomew (Gumbo Blues) ou Jimmy McCracklin (Just Got To Know), Awek ne dément à aucun moment la réputation dont il jouit à l’échelon international. Un classique instantané.

Patrick Dallongeville

 

Voici le nouvel album d’Awek, ce groupe toulousain qui est, à lui seul, une référence en France. Ce 12ème opus fut entièrement créé en France cette fois-ci, pour cause de pandémie. Les quatre compères ont fait un travail formidable, comme d’habitude, et ils nous offrent un album, simplement intitulé Awek, très généreux, car il comporte 15 plages, donc plus d’une heure d’un Blues électrique reconnaissable entre mille. La formule est toujours la même avec Bernard Sellam au chant et à la guitare et son fameux toucher de cordes, Stéphane Bertolino à l’harmonica qui apporte de la chaleur avec son souffle magique, Joel Ferron à la basse toujours impeccable, et Olivier Trebel à la batterie, le métronome du groupe. Nous sommes en présence d’un disque de Blues contemporain généreux et sensible, qu’il faut absolument écouter pour en mesurer l’intensité et le professionnalisme.

Christophe Dameuh Lebœuf