ROSE TATTOO
Outlaws
Cleopatra / Import USA
À l’instar d’AC/DC ou The Angels (Angel City), le pressage australien du 1er LP homonyme de Rose Tattoo en 78 diffère des versions internationales au niveau du titre, du visuel et de la date de sortie (Rock N’ Roll Outlaw, n°2 des ventes en France en… 81). Le groupe de Sydney, mené par Angry Anderson, petit furibard à la boule à zéro, qui sera retenu au casting du 3ème Mad Max, comprend alors Peter Wells (guitare slide), Mick Cocks (guitare rythmique), Ian Rilen (bs) et Dallas Royal (bat), tous aujourd’hui occis. Angry, dont le passé tourne au passif à la fin des 80’s, fait de nouveau dans le rentre-dedans, sûr de ses cordes vocales conservées dans le Jack Daniel’s et du contact direct avec la rue qu’il continue d’établir depuis la scène. Outlaws est le réenregistrement complet de l’album par lequel tout a commencé, avec une même structure, cadre assurée par Dai Pritchard (gtr slide), Bob Spencer (gtr), Mark Evans (bs, ex-AC/DC) et Jackie Barnes (bat, fils de Jimmy). Repensé, le track listing inclut 3 inédits dont Snow Queen, face B du 1er single Bad Boy For Love. Le travail sérieux au bottleneck sauve souvent ce Rock Hard (Stuck On You, Blues riche en graisses) ou Hard Rock (Astra Wally, Punk aux temps marqués par la grosse caisse) de la relégation en 2nde division Pub Rock. On rappellera surtout que Nice Boys, au break qui convoque Elvis Presley, Little Richard et Gene Vincent, a été démocratisé par Guns N’Roses, et Rock N’ Roll Outlaw, rallongé d’un duel de guitares, par Nashville Pussy. Deux émissaires de la marque Rose Tattoo… Deux messagers plus importants que le message.
Jean-Christophe Baugé