POPA CHUBBY
Emotional Gangster
Dixiefrog
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre en a encore sous le capot, et cela s’entend dès les 1ères secondes. De l’énergie à revendre et une dextérité à la guitare qui frôle l’indécence ! Et alors que la jeunesse peine à nous proposer plus de 10 ou 11 titres par galette, ne voilà t’il pas que le Ted nous en assène un 12ème en bonus, au cas où l’on douterait encore. Il remercie les musiciens qui l’inspirent et l’accompagnent ces derniers temps : Dave Keyes (clav), Stefano Giudici (bat), Max Barrett (bs), Francesco Beccaro (bs) et Andrea Beccaro (bat). Lui qui joue de tous les instruments excepté l’harmonica dans lequel souffle James Ricci sur New Way Of Walking et Save The Best For Last. Toutes les compositions sont de lui, en personne, sauf 2 reprises interprétées de manière exceptionnellement bourrées de talent : une de Willie Dixon, Hoochie Coochie Man et l’autre d’Elmore James, Dust My Broom. On a l’habitude de dire que plus les choses prennent de la bouteille, meilleures elles sont. Je dois dire que c’est bien quelque chose que l’on vérifie dans le cas de Popa. Après plus de 60 albums chez Dixiefrog, à qui il est resté quasiment fidèle, si l’on excepte la petite incartade chez Provogue. Fidèle à l’esprit du New York City Blues, également et fidèle à son public de fans et à la France, on peut avouer que Mr Ted Horowitz mérite tout notre respect à plus d'un titre (nous avons la pudeur de ne pas mentionner sa tentative de chanter en français).
Dominique Boulay