Texte et photos © Bluesy Pascale
La soirée Blues du 20ème Festival de Guitare de Nice : émotion, qualité, fête et partage en compagnie de Patrick Verbeke, Chris Lancry, Cisco Herzhaft... et les autres, en surprise !
Voilà qu’est arrivée la 20ème édition du Festival de Guitare de Nice ! Une belle performance en soi, surtout qu’elle fait suite à 10 ans de Festival de Blues de Saint-Laurent-du-Var... Et, depuis le début, le Président de l’Association organisatrice Adamas, Michel Mazza, a toujours tenu à insérer une soirée Blues dans cet événement automnal, aujourd’hui axé sur la guitare acoustique.
Ce vendredi 25 octobre 2019, à l’Espace Magnan à Nice, a ainsi été The soirée qui affichait complet, sans aucun doute, en raison principalement du retour de Patrick Verbeke. Une longue absence du Bluesman français, pour des raisons de santé qui l’ont marqué physiquement, certes. Mais cela ne l’a pas empêché d’offrir du plaisir aux spectateurs. Ces derniers ont fait le plein d’émotions et n’ont pas manqué de l’ovationner et de le rappeler... Voix toujours plus érayée, oui, mais pour chanter le Blues comme il sait si bien le faire, quoi de plus adapté ? Le jeu de guitare et le Blues qu’il continue de faire vivre (c’est son leifmotiv) en a touché plus d’un. Il n’était pas seul sur scène.
En duo avec le jeune Etienne Vincent, Patrick explique : En voisin d’immeuble, je l’entendais jouer du Jazz, il m’entendait jouer le Blues... On a fini par se rencontrer et, de là, est né l’idée de réconcilier les deux styles. Oui, parfois, c’est de notoriété publique, Bluesmen et Jazzmen ou simplement fans de Jazz et fans de Blues, ça ne fait pas bon ménage. Mais dans la cuisine à Verbeke, les ustensiles guitaristiques et humains ont permis de lier la sauce pour une goûteuse dégustation. Et puis, il y a eu ce petit retour dans le passé, avec l’humour qui va avec : De quoi j’vais me plaindre, de quoi j’vais me plaindre aujourd'hui... sur lequel personne n’est resté insensible, de la part d’un musicien qui ne cache pas que sa passion et l’amitié lui permettent de remonter la pente.
Cette soirée était vraiment pleine de belles surprises. Avant la fin de son set, Patrick a invité sur scène des artistes (certains qui avaient joué la veille, d’autres qui allaient jouer le lendemain), en l’occurrence : Cisco Herzhaft, Chris Lancry, Jean-Claude Rapin pour un titre à l’unisson... le fameux bœuf de fin de concert si cher au Chicago Blues !
C’est Chris Lancry justement qui a succédé à Verbeke. Une qualité de jeu, de voix, de rythme avec en prime, un peu d’harmo dans ce monde de guitare !
Entre Blues et Folk, le Marseillais d’origine, lui aussi venu plusieurs fois au festival, a ouvert la voie avec un « e » cette fois, à Cisco Herzhaft, l’infatiguable voyageur. Cisco qui, très humblement, comme un hommage, a rappelé qu’il a appris à jouer le Bues, le slide, entre autres avec Fred McDowell. Là, on y est dans les racines ! Nouveau show, nouveaux titres, qui ont fait mouche auprès du public, puisqu’à la sortie, son dernier album, Son Of A Watchmaker, s’est vendu comme des petits pains, passez-moi l’expression ! Pas de pains en revanche dans son Blues roots qui raconte, qui fait taper dans les mains, qui impressionne aussi avec l’incontournable jeu du verre au bottleneck.
Une très jolie soirée qui a également été marquée par un gâteau guitare, confectionné de main de maître par une bénévole d’Adamas, Myriam, dessert aussi offert en fin de soirée au public.
Et la surprise du chef pour Michel Mazza : un cadeau offert par l’association, les amis, Savarez et les artistes... : un superbe porte-bouteilles et verres Chartreuse en bois. Le fameux élixir isérois ne pouvait que faire partie de la fête, comme il l'est à chaque festival, le demi-frère de Michel Mazza, Philippe Bonnard, étant Directeur Marketing chez Chartreuse.
Un p’tit verre (avec modération) et chacun a repris la route... du Blues.
En attendant la 21ème édition du Festival de Guitare de Nice, qui aura lieu, c’est sûr !
À noter
- le jeudi 24 (new picking et jazz) : Le duo Michel Haumont et Joël Gombert, et l’Ukrainien Vitaly Makukin (que j’ai revu avec plaisir : ce mec est démentiel, j’adore son répertoire, en plus, même si ce n’est que de l’instrumental, on ne s’ennuie pas !).
- le samedi 26 (new picking et jazz) : Gareth Pearson, le duo guitare-harmo Antoine Boyer et Yeore Kim, Jean-Claude Rapin et Yannick Robert.