Texte et photos © Éric Matelski
La pluie s’est invitée à la soirée, de ce fait le concert ne se fait pas dans cette magnifique cour historique de L’Échevinage.
C’est à l’étage du restaurant que la représentation très intimiste a lieu. Le bâtiment est magnifique, mais il faut voir aussi la décoration intérieure. À la fois brulerie, salon de thé, boutique, restaurant, la MUSARDIERE programme chaque samedi un concert, en plein centre-ville piétonnier de Saintes (17). Passionnés de musique, les propriétaires nous offrent du jazz, du folk, de la chanson française, de la musique africaine (comme l’excellent conteur sénégalais El hadji Leeboon),etc. Mais aussi bien entendu du Blues !
Ce soir, c’est Lenny LAFARGUE en trio qui si colle ! Le premier set acoustique débute par « le Blues du dimanche ». On enchaine avec une reprise d’Arthur "Blind" Blake qui ne veut pas que sa femme le quitte. Puis un slow blues lancinant « Chérie Belle » qui rend hommage à la gente féminine sans qui les hommes…. ! Puis le « Boogie des durs à cuire », qui parle des ouvriers exploités. Autre reprise, cette fois-ci de Big Bill Broonzy qui dit « Je n’ai rien, mais je suis bien heureux comme cela». Dans cette première partie, Lenny interprète "Candyman" de Reverend Gary Davis. Après une courte pause, le deuxième set devient électrique. Il commence par « Rouler Rouler » extrait et titre du dernier album de Lenny LAFARGUE que je vous recommande. Puis « Combien de temps », un vrai Blues à la française qui reprend le thème de la femme qui quitte le foyer. Ou sur le point de le faire comme dans « Ho chérie ». Suit une très belle version revisitée d’un classique « Hoochie Coochie Man ». Un bon boogie, un petit medley de rifs guitare de thèmes bien connus, et quelques autres titres pour clôturer une très belle soirée.
Lenny Lafargue est un excellent auteur-compositeur, interprète de Blues en français. Mais il revisite aussi de bons vieux blues, en anglais, avec un certain don (ce qui change des covers copier-coller). Lenny est un guitariste reconnu, avec une certaine sensibilité. C’est ce que j’aime retrouver dans le jeu d’un musicien de Blues (loin des démonstrations de technique guitare). Il s’accompagne parfois à l’harmonica.
Ce soir à la Musardière, les « moustiques » sont : Monsieur Philippe ELIEZ à la batterie, ainsi que Monsieur Greg RICOY à la basse.
Seul regret de la soirée, le troisième set n’a pas eu lieu, la salle de restaurant s’étant vidée à la fin de la deuxième partie. Il faut dire que la prestation a débuté peut-être un peu tard pour un public à table.
En tout cas merci à tous pour cette excellente soirée dans ce cadre magnifique.
Aller écouter le titre « Un ange » : https://www.youtube.com/watch?v=QfJtMs-8r8Y
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